GUSTAVE MOYNIER LE BATISSEUR

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Gustave Moynier, le bâtisseur est l'histoire d'un homme qui n'a eu qu'une passion dans l'existence : réaliser le rêve d'Henry Dunant en mettant sa volonté, son intelligence et sa puissance de travail au service de la Croix-Rouge et du droit international humanitaire.

On a souvent opposé les deux hommes ; ils sont en fait complémentaires. L'un, le témoin bouleversé des souffrances et de l'abandon des blessés après la bataille, lance un appel solennel dans un livre qui porte dans le monde entier un message de charité ; l'autre, le juriste, le diplomate, l'homme d'action, s'appuyant sur une modeste institution locale, la Société genevoise d'utilité publique, met en place les structures nécessaires, préside le Comité international dès sa naissance et pendant plus de 40 ans, et veille à l'adoption des règles de droit international indispensables au déploiement des secours.

Cette tâche proprement colossale, il l'accomplit à force de courage et d'opiniâtreté, payant de sa personne, s'engageant totalement lorsque l'intérêt de l'œuvre est en jeu, repoussant les attaques dirigées contre le Comité de Genève. Sa vie est une suite de luttes ; lutte contre sa timidité naturelle, lutte contre les sceptiques et les adversaires de tout poil, lutte contre les horreurs de la guerre ; toutes luttes dont il sort vainqueur.

La Croix-Rouge est née de la rencontre providentielle de deux hommes aux aspirations semblables mais qui différaient profondément par leur nature et leur tempérament : Dunant le visionnaire relayé par Moynier l'homme d'action.

Cet ouvrage répond aussi à un devoir de réparation : la postérité a encensé Henry Dunant ; au mépris de l'histoire, elle lui a décerné le titre de fondateur de la Croix-Rouge ; en même temps, elle a caricaturé Gustave Moynier quand elle ne l'a pas tout simplement oublié. "Il était temps, dit l'auteur, de réparer cette injustice. C'est ce que nous avons tenté de faire".

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