Si Marcel Proust est un auteur éminemment visuel, les couleurs hantant plusieurs endroits du texte – même les plus éloignés de toute description : c’est que l’écrivain les utilise surtout en tant qu’outil de réflexion esthétique. En fait, Bergotte mourant qui médite sur les multiples couches de couleur chez Vermeer songe aux résultats manqués de son style.
À l’époque de Proust, la définition du chromatisme se situe au croisement de différents domaines : de la science à la critique d’art, des expositions de peinture à la méditation philosophique. De même, pour le héros de la Recherche, percevoir les teintes signifie d’une part s’initier à la plénitude du réel ; mais, de l’autre, celles-ci jalonnent son parcours souvent incertain vers sa vocation artistique. Enfin, le rendu chromatique trouve une nouvelle vie en se dissimulant dans une écriture composite, fondée sur la synesthésie. De cette dissolution ressort toute la souplesse d’un élément puissant, synthétique et paradoxal : la couleur.
Docteur de l’Université Paris Diderot ainsi que de l’Université Catholique (Milan), Davide Vago est actuellement attaché d’enseignement et de recherche auprès de l'Université Catholique de Milan.
Date de disponibilité :
Collection | RECHERCHES PROUSTIENNES |
Format | 15,5 X 23,5 CM |
No dans la collection | 0023 |
Nombre de volume | 1 |
Nombre de pages | 280 |
Type de reliure | BROCHÉ |
Date de publication | 26/02/2015 |
Lieu d'édition | PARIS |
Indic. sur auteur original | PROUST |
EAN13 | 9782745330130 |
eEAN13 | - |