Poser la question de la contrefaçon et des usages de faux à la
Renaissance peut sembler incongru, tant l'époque pratique l'imitation en littérature comme en art et prise peu l'originalité. On
tente pourtant alors pour la première fois de faire la part du licite
et de l'illicite en matière de production manufacturée et de création
intellectuelle. Face à la multiplication de pièces de monnaie
rognées, de tissus alourdis en eau et, de façon nouvelle, d'oeuvres,
de tableaux ou de sculptures attribuées fallacieusement à un
auteur ou à un maître prestigieux, de livres publiés sans l'accord
d'un précédent imprimeur, des juristes et des hommes de lettres
posent les linéaments d'une déontologie de la reproduction. Tous
les champs d'exercice de la reproduction sont concernés, y compris
ceux qui nécessitent l'identification des personnes : la littérature,
les arts, le commerce, la politique, les sciences et la religion.
La présente enquête pluridisciplinaire tâche de dessiner la frontière que le XVIe siècle établit entre la copie et la contrefaçon — entre l'imitation autorisée et l'imitation frauduleuse — en interrogeant les codes juridiques et moraux et les pratiques en vigueur dans chacun de ces domaines.
Date de disponibilité :
Collection | COLLOQUES CONGRES ET CONFERENCES SUR LE 16E SIECLE |
Format | 15,5 X 23,5 CM |
No dans la collection | 0002 |
Nombre de volume | 1 |
Nombre de pages | 496 |
Type de reliure | BROCHÉ COUSU |
Date de publication | 26/05/2014 |
Lieu d'édition | PARIS |
EAN13 | 9782745325778 |
eEAN13 | - |