Dans la modernité, l’épopée est régulièrement conçue comme un genre obsolète ; mais les épopées du passé sont constamment retraduites et la littérature moderne, narrative en particulier, est rarement pensée hors du rappel de l’épopée. Pour comprendre ces « retours d’épopée », en France, il est utile de revenir sur ses modèles historiques, depuis la fin du XVIIIe siècle, qu’ils informent les reprises des épopées du passé ou le devenir des écritures romanesques : document d’un passé perdu et, à la fois, poème universel, autre du roman mais modèle de totalisation, l’épopée semble d’abord constituer l’alter ego des formes de la modernité. Or un spécialiste des littératures épiques, Georges Dumézil, deux traducteurs d’épopées, Philippe Jaccottet et Pierre Klossowski, témoignent des limites du modèle philologique moderne, attaché à l’épopée. Jean Giono, Julien Gracq et Claude Simon héritent de l’implication moderne entre épopée et roman, et la mènent jusqu’à l’aporie. La référence épique constitue un interprétant des dernières crises de la modernité littéraire et dessine la possibilité d’autres images de l’épopée et d’autres usages du roman. Docteur en littératures française et comparée, Cédric Chauvin enseigne à l’Université Paul Valéry – Montpellier 3. Il a traduit l’Alexandra de Lycophron (L’Harmattan, «Études grecques», 2008) et publié plusieurs études sur la référence à l’épopée, dans la modernité et à l’époque contemporaine.
Date de disponibilité :
Collection | BIBLIOT.DE LITTERATURE GENERALE ET COMPAREE |
Format | 15,5X23,5 |
No dans la collection | 0101 |
Nombre de volume | 1 |
Nombre de pages | 360 |
Type de reliure | RELIÉ |
Date de publication | 27/09/2012 |
Lieu d'édition | PARIS |
EAN13 | 9782745323439 |
eEAN13 | - |