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Traduites du latin par Dominique Arrighi. Préface de Gilles Veinstein.
OGIER GHISELIN DE BUSBECQ
Depuis la prise de Constantinople, l'empire ottoman ne cesse de fasciner les Occidentaux; les voyages en terre turque se multiplient et suscitent la rédaction de nombre de récits de voyage, notamment au XVIe siècle. Les Lettres turques d'O. G. de Busbecq tiennent une place particulière dans cette production, surtout en raison de l'identité de leur auteur. Busbecq fut l'ambassadeur de Ferdinand Ier auprès de Soliman le Magnifique de 1554 à 1562 et mena des négociations délicates alors que l'Autriche et l'Empire ottoman étaient en guerre. Son récit abonde en informations sur les événements politiques, les actions militaires, sur Soliman lui-même et sur les querelles dynastiques au sein de la famille impériale, mais aussi sur la société turque. Les multiples incidents qui jalonnent ses voyages et son séjour sont l'occasion de décrire avec humour les mœurs et les coutumes turques. En choisissant d'écrire sa relation sous forme de lettres, Busbecq a pu adopter un ton plus intime que le genre, déjà conventionnel, du récit de voyage en pays ottoman ne l'y autorisait. Cette caractéristique fut une des raisons d'un succès rapide et durable des Lettres turques. Écrites et publiées en latin entre 1581 et 1589, Les Lettres turques furent rééditées jusqu'au XVIIe siècle et traduites depuis dans de nombreuses langues. Cependant, le lecteur francophone ne connaissait Les Lettres turques qu'au travers d'une traduction partielle et approximative datant de 1748. La présente traduction comble donc une lacune et invite le lecteur à la redécouverte d'une œuvre majeure pour l'histoire du récit de voyage en terre ottomane.