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LES DISSIDENCES DE LA PHILOSOPHIE A L'AGE CLASSIQUE
Le "Libertin" est un personnage sur lequel le XVIIe siècle ne cesse de fantasmer. Pour les apologistes de la religion, en particulier, et quelles que soient les formes que prennent leurs accusations à son égard, le libertin est celui qui personnifie le mésusage présent du nom de "philosophe", assimilant celui-ci à mécréant ou à esprit fort. Ainsi le libertin prétend vivre, voire mourir, "en philosophe" ou encore "philosopher à l'ancienne". Bref, il est celui qui revendique, au nom de la philosophie, un mode de vie et des valeurs indépendants des dogmes et des préceptes de la religion. Aussi bien, celui qui philosophe "à l'imitation des Anciens" ne le fait-il pas "à l'imitation de Jésus-Christ". Alors, que le libertin s'écarte de cette voie prescrite par "ivrognerie", selon Garasse, ou par présomption de ses forces intellectuelles et morales, selon Pascal, dans tous les cas, son errance scelle la noirceur de son destin. Les études présentées ici visent à écarter les fantasmes et à explorer la cohérence de la philosophie des "esprits forts", de La Mothe Le Vayer au marquis de Sade.