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LE ROMAN DE GLIGLOIS
Edité par Marie-Luce Chênerie
CHENERIE MARIE-LUCE -ED-
Sans l'intérêt avisé de W. Foerster, de G. Paris et de Ch. H. Livingstone, ce bref roman arthurien en vers du début du XIIIe siècle, anonyme et sans postérité, aurait disparu. Cette nouvelle édition tente d'améliorer un texte problématique et souligne une évolution du genre arthurien vers le conte courtois. Un projet didactique et moralisateur renouvelle les types de l'ingénu et de la fière demoiselle. Une religiosité diffuse, un scénario habile, le pittoresque réaliste, l'hyperbole comique ou idéalisante, permettent d'éliminer le merveilleux. Dans la dévaluation subtile de la prouesse au tournoi, dans l'humour et la bienveillance qui jouent sur le calque de la fin amor, la narration trouve sa conclusion heureuse avec un mariage assorti, qui consacre l'intérêt gratifiant de la souveraineté royale pour la petite noblesse. Le moindre attrait de ce texte court n'est pas l'écriture, certes inégale, mais faite de nombreux centons, enrichie d'un vocabulaire varié, de recours fréquents au style direct, ce qui pourrait indiquer une destination orale et populaire - au sens large du terme.