TRAGEDIES TARDIVES

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On a jusqu'aujourd'hui paru négliger les succès qui ont marqué le XVIIIe siècle, depuis l'Inès de Castro d'Houdar de la Motte ou Le Siège de Calais de De Belloy aux tragédies révolutionnaires de Marie-Joseph Chénier (Charles IX, Timoléon), sans oublier, naturellement, l'œuvre colossale de Voltaire ou celle, plus volontiers occultée par la critique contemporaine, de Crébillon. Tragédies très nettement postérieures, certes, à la fixation de la doctrine classique mais s'inscrivant dans une évolution qui "réinvente" un classicisme et érige en modèle la tragédie voltairienne. Ne risquerait-on pas de fausser toute la perspective à limiter le siècle aux seules innovations d'un Diderot (pour peu qu'on se limite au théâtre) ou à l'essor de l'esprit "philosophique"? Ne risquerait-on pas de manquer ce qui fait l'un des intérêts majeurs de l'esthétique théâtrale à cette époque, et qui est la nature même de la représentation? Les études ci-jointes se proposent d'ouvrir la voie à une réflexion qui pût embrasser des périodes certes distinctes mais unies dans ce même souci de réforme esthétique.

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