L'AUTOMNE DES GENTILSHOMMES

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La noblesse résiste à tous les schémas. Quelle catégorie sociale pouvait simultanément compter dans ses rangs le chevalier d'Arcq et Condorcet, le marquis de Sade et le chevalier de Jaucourt? C'est cette étrange alchimie qu'essaie d'expliciter le livre.
Il s'agit de mesurer la diversité nobiliaire en Aquitaine, des grands parlementaires bordelais aux pauvres hobereaux désargentés du Périgord; l'auteur rapproche ou oppose l'attitude des magistrats bretons ou bordelais, des nobles de l'Angoumois ou de l'Île-de-France.
Le Siècle des Lumières est crucial pour les nobles qui se trouvent confrontés aux changements de l'économie domaniale. Le siècle fut également marqué par la douceur de vivre, le goût du confort et du luxe, l'attrait pour la culture. En 1789, les magistrats rêvaient d'une monarchie des juges, la noblesse éclairée et anglomane d'une monarchie constitutionnelle, alors que la masse de la petite noblesse s'accrochait à ses privilèges comme à des garanties de survie. Marqué par l'épanouissement d'un savoir-vivre nobiliaire que l'on a vu triompher dans la littérature de Crébillon à Laclos, le Siècle des Lumières était aussi un crépuscule, l'automne des gentilshommes.

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