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DE LA SUISSE
suivi du Journal (septembre 1764) de J.C. Zinzendorf. Edition critique par Frédéric S. Eigeldinger
ROUSSEAU JEAN-JACQUES
Né à Genève en 1712, Rousseau est et se veut citoyen d'une République et non sujet d'un roi, de sorte que les sources exemplaires de sa pensée politique restent attachées à sa patrie, à laquelle pourtant il se doit de renoncer en 1763; or c'est précisément en cette année qu'il rédige, à la demande du maréchal de Luxembourg, deux longues lettres - qu'il destinait à la publication - sur la Suisse et sur la principauté de Neuchâtel, où il s'est réfugié à la suite des condamnations de l'Émile et du Contrat social (1762). Jusqu'à cette date, le modèle suisse est sous-jacent dans son œuvre. Certes, il a dédié le Discours sur l'origine de l'inégalité à la République de Genève et il a placé les héros de La Nouvelle Héloïse au bord du lac Léman, mais la question de ses sources suisses n'y est abordée qu'épisodiquement, car il se réservait de parler des Confédérations dans son ouvrage inachevé des Institutions politiques. La Suisse ne sera prise pour modèle que dans des écrits postérieurs (Corse, Pologne). Ces deux lettres, œuvre de commande, s'inscrivent cependant avec force dans le système de Rousseau comme un témoignage intermédiaire entre des idées enracinées dans sa pensée et des projets en gestation. Les lieux, les institutions et les gens y défilent au gré de ses enthousiasmes curieux et de ses humeurs. En annexe figure un extrait - partiellement inédit - du Journal d'un visiteur de Jean-Jacques à Môtiers, le comte de Zinzendorf, qui apporte un regard objectif sur les conditions de vie de l'exilé.