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CORRESPONDANCE (1830-1867). TOME III : 1838-1841.
Textes réunis, classés et annotés par Christian Croisille avec la collaboration de Marie-Renée Morin
LAMARTINE ALPHONSE DE
Les années qui vont de 1838 à 1841 marquent chez Lamartine, sinon le tarissement de l'inspiration, du moins la cessation progressive de l'activité poétique: après la parution de La Chute d'un ange, en juin 1838, et celle des Recueillements, en mars 1839, mal accueillis par la critique, il ne publiera plus aucun recueil de vers. En revanche, son activité politique l'absorbe de plus en plus, et, à la Chambre, sa réputation d'orateur continue de grandir: c'est en mai 1840 qu'il prononce son discours le plus célèbre, à l'occasion du retour des cendres de Napoléon. Au sommet de sa gloire littéraire et politique, Lamartine semble avoir tout pour être heureux. Ce n'est cependant pas le cas. Ce que le public ignore, mais que sa famille et ses amis proches savent bien, c'est la dégradation de sa situation financière. Le poids du remboursement des dettes les plus anciennes, aggravé par de nouveaux emprunts, se fait de plus en plus lourd au fil des années. Cette période est également celle des deuils majeurs qui viennent le frapper en moins d'un an, avec la disparition de son père en août 1840, celle d'Aymon de Virieu en avril 1841, et celle de Léon de Pierreclau, son fils naturel, en juillet 1841.