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LE REFUS DU PATHOS AU XVIIIE SIECLE


"Si fort que l'on pleure, on finit toujours par se moucher" écrivait Heinrich Heine, posant ainsi non sans humour la question des émotions et des passions. Qu'on leur cède ou qu'on les refuse, c'est bien l'articulation entre l'esthétique et l'éthique qui est en jeu dans leur représentation en littérature, puisque le pathos engage à la fois une conception du langage et un questionnement sur le statut du corps. Au-delà du jugement moral que l'on peut porter sur elle, la question des passions, et de la souffrance en particulier, est liée au problème de la représentation et de l'expression. Faut-il montrer les passions ou les démontrer dans les mots? Que faut-il en montrer? Ne risque-t-on pas de ne plus rien montrer à force de vouloir tout dire ou trop dire?
Le XVIIIe siècle cherche à endiguer les torrents de larmes qui s'écoulent dans les romans, les lettres et les pièces de théâtre grâce à l'ironie, en particulier chez Voltaire et Lichtenberg, et grâce à l'apathie, surtout dans les romans sadiens. Dans ce refus du pathos se conjuguent des raisons à la fois esthétiques et éthiques. Le pathos, malgré le succès qu'il remporte auprès d'un public de mieux en mieux disposé, est conçu comme une faute de goût obscène et inutile.


52,00 €

Fiche technique

Collection BABELIANA
Format 15x22
No dans la collection 0003
Nombre de volume 1
Nombre de pages 272
Type de reliure relie
Date de publication 21/03/2001
Lieu d'édition PARIS
EAN13 9782745303370
eEAN13 -