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LES PROSES DU TEMPS

Thomas De Quincey et la philosophie kantienne

DAYRE ERIC


De Quincey invente la drogue comme objet de littérature: une allégorie de l'artiste aliéné et dépendant dont l'importance novatrice n'échappera pas à Baudelaire. Entre roman, prose poétique, autobiographie, satire, récit historique, on ne sait jamais bien où situer les essais de De Quincey. Ces essais refusent toute identité stable: c'est là leur poétique impossible au sein du romantisme symbolique, insituable que De Quincey a construite, face à Samuel Taylor Coleridge, William Words-worth et Charles Lamb, et il nous a semblé qu'elle naissait dans la lecture que De Quincey fit, très tôt, de la philosophie critique de Kant. Littérature et philosophie, donc, littérature contre philosophie également, puisque pour De Quincey, la véritable littérature détermine une puissance, ou un pouvoir dépassant la connaissance. Ce suspens de connaissance, appelé parfois anti-paideia, De Quincey nous suggère qu'il consiste pour une œuvre, à aller contre ses premières possibilités de communication. La littérature est à vocation négative, et c'est le point de la négation que nous cherchons. Il s'agit de trouver le point critique et les renversements qu'il permet, de contrer contre un certain style, d'éprouver la fiction dans la philosophie, la poésie dans la prose, l'image dans la littéralité, l'allégorie dans le symbole, la matière dans le phénomène, en un mot de reconnaître les fictions critiques de De Quincey et d'observer quelle conception de la temporalité s'y met en place.


80,00 €

Fiche technique

Collection BIBLIOT.DE LITTERATURE GENERALE ET COMPAREE
Format 15x22
No dans la collection 0027
Nombre de volume 1
Nombre de pages 456
Type de reliure relie
Date de publication 05/09/2000
Lieu d'édition PARIS
EAN13 9782745300782
eEAN13 -