Le XVIIe siècle marque un grand changement de perspective cosmologique en opposant le géocentrisme chrétien et l’héliocentrisme copernicien. La pensée analogique et symbolique de la Renaissance s’efface au profit de la représentation mathématique du monde dans la Nouvelle Science. Les croyances religieuses, la superstition (divination, sorcellerie…) et la raison se disputent la représentation du monde pour résoudre le questionnement existentiel.
Pour comprendre cette explosion irrationnelle, il faut remonter aux sources antiques et bibliques afin de poser l’hypothèse du passage de la superstition dans le Christianisme, et analyser ensuite les essais de la théologie rationnelle en lutte avec le déisme et l’athéisme à l’âge classique.
Notre approche envisage alors de nouveaux critères pour investir l’opposition entre sciences et croyances, en s’appuyant sur la critique philosophique de la superstition chez des auteurs aux confessions religieuses diverses : N. Malebranche (catholicisme), P. Bayle (protestantisme), R. Burton (anglicanisme), et B. de Fontenelle (probable déisme). Nous constatons alors la mise à nu d’une nouvelle théologie naturelle qui montre la persistance d’un sentiment religieux redéfini à travers un nouveau scepticisme chrétien rationaliste prospectiviste.
Alexandra W. Albertini, membre de l’UMR CNRS 6240 LISA, est Maître de Conférences en langue et littérature françaises et en littératures comparées. Elle est spécialiste du conflit de l’irrationalisme religieux et du rationalisme critique au XVIIe siècle. Elle codirige par ailleurs la revue Fert’îles, sur les métaphores insulaires.
Livre à paraître
Date de disponibilité :
Collection | BIBLIOTHEQUE D ETUDES DES MONDES CHRETIENS |
Format | 15,5 X 23,5 CM |
No dans la collection | 0017 |
Nombre de volume | 1 |
Nombre de pages | 366 |
Type de reliure | BROCHÉ |
Date de publication | 25/04/2025 |
Lieu d'édition | PARIS |
EAN13 | 9782745362773 |
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