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Dans un de ses romans, l’écrivain anglais E.M. Forster recommande de ne pas « acquiescer à la tragédie », c’est-à-dire de ne pas s’accommoder de la douleur au nom de la nécessité. L’auteur de Force, parole, liberté oppose la rupture tragique à la continuité du récit et montre que ces deux points de vue se déduisent d’une conception radicalement opposée du temps. Si la tragédie met en scène rituellement le sacrifice de l’individu afin de restaurer la cohérence collective, transcendant la mortalité singulière en créant une éternité fixe de la souveraineté, l’utopie du récit transmet au singulier un lieu de nulle part en incessante métamorphose. Le tragique revient sur le passé en quête de signes afin de résoudre la crise du moment présent. Le récit projette passé et présent dans son propre au-delà, celui du sujet étreignant le devenir afin de le modeler. Cette manifestation de la force subjective dans la parole fonde la liberté. Goethe parlait, dans le Premier Faust, de la « force de l’homme, par le poète révélée ».
Anne Mounic fut maître de conférences, de 1993 à 2016, à Paris 3 Sorbonne nouvelle. Son dernier essai, paru chez Champion en 2015, s’intitule L’inerte ou l’exquis : Pensée poétique, pensée du singulier. Elle a publié, chez Feuilles/Beauchesne en octobre 2016, Plus que lune sur la lente échelle du rythme, roman.
Date de disponibilité :
Collection | BIBLIOT.DE LITTERATURE GENERALE ET COMPAREE |
Format | 15,5 X 23,5 CM |
No dans la collection | 0151 |
Nombre de volume | 1 |
Nombre de pages | 214 |
Type de reliure | BROCHÉ |
Date de publication | 29/03/2018 |
Lieu d'édition | PARIS |
EAN13 | 9782745347749 |
eEAN13 | 9782745347756 |