À propos du choix d’un prénom, d’un néologisme ou d’une expression, il est fréquent d’entendre dire : « ça sonne bien/mal/ bizarre… ». Y a-t-il un lien entre ces appréciations spontanées d’aujourd’hui et le « jugement de l’oreille » qui s’installe dans les discours sur la langue du XVIe au XVIIIe siècle ? Pour rendre compte des variations de l’usage, comparer mots et tours syntaxiques, évaluer le rythme d’une phrase ou d’un vers, grammairiens et lettrés en ont souvent appelé à « l’oreille », ce « juge difficile et superbe ». Mais de quelle nature est ce jugement ? Et quelle place « l’oreille » a-t-elle tenue dans les représentations de la langue française, dans la dynamique de la normalisation, dans la volonté d’élaboration d’un « beau français » ?
C’est ce concept en devenir que le présent ouvrage propose de mettre au jour et d’explorer, en retraçant son émergence, sa diffusion et son déclin, depuis la Renaissance jusqu’à la Révolution.
Mathilde Thorel est maîtresse de conférences en Histoire de la langue à l’université d’Aix-Marseille (LPL, UMR 7309).
Agnès Steuckardt est professeure de Linguistique française à l’université Paul-Valéry Montpellier III (Praxiling, UMR 5267).
Date de disponibilité :
Collection | LINGUISTIQUE HISTORIQUE |
Format | 15,5 X 23,5 CM |
No dans la collection | 0009 |
Nombre de volume | 1 |
Nombre de pages | 258 |
Type de reliure | BROCHÉ |
Date de publication | 28/11/2017 |
Lieu d'édition | PARIS |
EAN13 | 9782745335494 |
eEAN13 | 9782745344847 |