La Roumanie de la seconde moitié du XIXe siècle, marquée par un processus accéléré de construction de l’État-nation, voit une partie de son élite intellectuelle traverser une crise profonde de remise en question du modèle de modernité nationale adopté après 1848. Formulée en termes de « formes sans fond » par Titu Maiorescu, chef d’un cénacle ayant vu éclore la plupart des grands noms de la littérature de l’époque, cette critique met le doigt sur les contradictions identitaires propres aux « petites nations » tout en continuant de mobiliser la pensée occidentale de son temps. L’engagement de la philosophie dans ces problématiques apparaît déterminant pour les orientations de ces penseurs qui se trouvent à l’origine de la culture roumaine moderne, tout comme pour expliquer les déchirements intellectuels roumains du XXe siècle dont Cioran, Eliade ou Ionesco, dans leur dimension européenne, sont aussi des héritiers.
Cécile Folschweiller est agrégée de philosophie et maître de conférences à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales (INALCO) à Paris où son domaine d’enseignement et de recherche porte sur la littérature, la civilisation, l’histoire des idées et l’histoire intellectuelle roumaines.
Date de disponibilité :
Collection | BIBLIOTHEQUE D ETUDES DE L EUROPE CENTRALE |
Format | 15,5 X 23,5 CM |
No dans la collection | 0018 |
Nombre de volume | 1 |
Nombre de pages | 592 |
Type de reliure | BROCHÉ |
Date de publication | 30/01/2017 |
Lieu d'édition | PARIS |
EAN13 | 9782745331274 |
eEAN13 | 9782745345660 |