À la suite de l'Affaire Dreyfus, un nombre croissant de Juifs français ont commencé à remettre en question la définition de leur judaïté dans une société où ils bénéficiaient d'une émancipation politique complète. L'auteur explore cet essor culturel, que les contemporains eux-mêmes désignaient par le terme de " réveil juif ", caractérisé par de nombreux débats entre divers groupes : religieux et laïques, orthodoxes et libéraux, sionistes et assimilationnistes. À travers son analyse de la vie associative, de la presse et de la littérature juive en France entre 1900 et 1932, l'auteur montre que pour cette génération de Juifs français, il s'agissait de trouver de nouveaux moyens d'être " à la fois Juifs et Français ". Cette quête identitaire a aussi contribué à la reformulation du concept d'identité française.