Lorsqu’en 1945 paraît le premier roman de Romain Gary, Éducation européenne, Émile Henriot s’exclame dans Le Monde : « Quelle joie devant un livre d’inconnu, de se sentir ferré, accroché dès la première ligne, et de pouvoir se dire à ne s’y point tromper : attention, il y a quelqu’un ! » Trente ans plus tard, des termes similaires reviennent sous la plume des critiques à propos de Gros-Câlin et de ce nouveau venu en littérature, Émile Ajar : une voix est présente et se fait entendre.
Une voix ou des voix ? De Tulipe à Europa, de La Danse de Gengis Cohn aux Enchanteurs ou Vie et mort d’Émile Ajar, l’oeuvre signée du nom de Romain Gary semble déjà elle-même composée de plusieurs voix. Caméléon et ventriloque, Gary anime et fait parler, traverse les générations, passe d’un univers à un autre – peu d’œuvres sont aussi diverses et ont traité de sujets aussi variés dans la littérature française d’après-guerre. Néanmoins l’unité d’une voix se fait entendre dans l’oeuvre à travers une fidélité sans faille aux idéaux de la France Libre, une attention précoce au vivant et à l’animalité, une oralité teintée d’humour et une inventivité verbale hors du commun.
Julien Roumette est maître de conférences HDR à l’Université Toulouse-Jean Jaurès (PLH).
Alain Schaffner est professeur à la Sorbonne Nouvelle (UMR THALIM).
Anne Simon est directrice de recherche au CNRS (CRAL/EHESS).
Date de disponibilité :
Collection | LITTERATURE DE NOTRE SIECLE |
Format | 15,5 X 23,5 CM |
No dans la collection | 0068 |
Nombre de volume | 1 |
Nombre de pages | 240 |
Type de reliure | BROCHÉ |
Date de publication | 01/11/2018 |
Lieu d'édition | PARIS |
EAN13 | 9782745349972 |
eEAN13 | 9782745349989 |