La violence informe en permanence l’écriture des Mémoires
d’outre-tombe. Elle constitue un angle d’approche efficace pour
cerner et affiner la poétique du mémorialiste, sa pensée esthétique et politique, et les structures de son imagination replacées dans une perspective historique.
Exilé de son propre passé par « le fleuve de sang » de la Révolution, Chateaubriand se réinsère dans l’historicité par la voie de l’imaginaire et du fantasme. Afin de stigmatiser et tenter d’exorciser le traumatisme subi, le mémorialiste élabore des stratégies d’implication ou de protection, inaugurant une écriture spécifique de la violence.
Ses représentations plurielles construisent dès lors une vaste fresque qui transfigure les faits historiques pour leur conférer une signification nouvelle, révélatrice de l’idéologie de son auteur, et
invitent à des lectures de la violence non seulement dans ’histoire, mais aussi comme principe même de l’Histoire.
Agrégée de Lettres modernes, docteur en Langue et littérature
françaises, Anne-Sophie Morel est maître de conférences à l’Université de Savoie.
Date de disponibilité :
Collection | ROMANTISME MODERNITE |
Format | 15,5 X 23,5 CM |
No dans la collection | 0150 |
Nombre de volume | 1 |
Nombre de pages | 672 |
Type de reliure | BROCHÉ COUSU |
Date de publication | 29/04/2014 |
Lieu d'édition | PARIS |
Indic. sur auteur original | CHATEAUBRIAND |
EAN13 | 9782745326386 |
eEAN13 | 9782745337047 |